Introduction
Le 27 Octobre 2005, trois jeunes se réfugient et se cachent dans un transformateur à haute tension à Clichy-sous-bois, petite ville de la banlieue parisienne. Deux d’entre eux meurent électrocutés et le troisième est grièvement blessé. L’ambiguïté plane sur l’incident, à savoir que les jeunes auraient été poursuivis par des policiers. Le soir même, des violences éclatent. Dans les jours qui suivent, elles s’étendent petit à petit à d’autres banlieues comme Seine-Saint-Denis puis à l’extérieur du département Ile-de-France, à Lille, à Toulouse, à Starsbourg, etc. Du 6 au 7 novembre, 274 communes sont touchées, plus de 1 400 véhicules sont incendiés et près de 400 personnes sont arrêtées. Les caméras de télévision du monde entier sont braquées sur ce qu’on appellera les émeutes des banlieues. Plus d’un an après cet épisode violent de l’histoire contemporaine de la France, il est intéressant de s’interroger sur ce que ces évènements ont révélé au reste du monde. Il ne sera pas question ici de chercher des solutions aux problèmes que continuent de connaitre les habitants des banlieues et les enfants d’immigrés, mais plutôt, partant de la littérature produite à la suite de ces émeutes pour dresser un bilan de la situation des jeunes banlieusards au chômage.
Les bouleversements apparaissent le plus souvent pour des causes profondes pouvant provoquer ces émeutes là où le chômage est le plus important. Le chômage des jeunes (les 15-24 ans) est l'une des préoccupations politiques majeures en France. Les jeunes, en particulier ceux qui sortent du système scolaire et n'ont jamais travaillé, sont particulièrement les plus touchés, et ce dans toute la France. Le nombre de jeunes ayant suivi un enseignement supérieur est en recul. On remarquera d'autre part une particiaption moins élevée des jeunes dans le secteur productif.