Introduction
En admirant les tableaux exposés au Louvre, on peut être attiré par les images suivantes : dans une pièce raffinée, un groupe d’hommes à la démarche gracieuse, entourant une ou deux femmes élégantes, disputent passionnément de quelque chose. Tous les hommes portent une perruque, parure populaire dans la haute société d’alors, et les dames dans les peintures occupant le centre des hommes. C’est une scène fréquente qu’on peut voir dans un salon.
Le Salon apparaît en France au 17è siècle et s’épanouit au siècle suivant, celui des Lumières. D’abord littéraire et mondain, il devient peu à peu philosophique. Dans la société de la supériorité masculine, le Salon est une réunion plutôt réservée aux hommes, mais il est organisé et dirigé par une femme savante, ayant des connaissances scientifiques, géographiques, etc. A propos, la femme est le plus souvent d’origine noble, épargnée du souci matériel. En combinant les talents originaux, les imaginations délicates, les sentiments abondants et les convictions ardentes, les femmes intellectuelles créent le cercle empli de civilisation et de pensées avancées. Il exige que les participants se distinguent par leurs qualités remarquables : politesse délicate, allure élégante, éloquence éblouissante, intélligence éminente et savoir encyclopédique. Pour cette raison, il limite plutôt son participants dans le milieu des intellectuels et des gens de lettres. Donc il permet entre des philosophes l’échange des idées, au siècle des Lumières, se diffusant peu à peu. Il est à la fois un espace privé et un espace public, lieu d'échange entre les deux sexes.